Laurence Haeusler (In numeri )
Etude quantitative sur le handicap auditif à partir de l'enquête ''Handicap-Santé''
Lucie Calvet (DREES)
Apport et intérêt des données du SNIIRAM apparié avec Handicap-Santé
Voir la publication :http://www.drees.sante.gouv.fr/IMG/pdf/seriesource_method39.pdf
La séance :
Laurence Haeusler (In numeri )
Etude quantitative sur le handicap auditif à partir de l'enquête ''Handicap-Santé''
Résumé :
L’évaluation de la population concernée par des limitations fonctionnelles auditives (LFA) et du niveau de cette limitation fonctionnelle est faite à partir du recoupement de plusieurs questions de l’enquête handicap santé 2009. Elle tient compte de déficiences auditives déclarées, des difficultés à suivre une conversation entre plusieurs personnes, du port d’appareil auditif, ainsi que de l’existence d’autres problèmes pouvant expliquer des contradictions entre les différentes informations.
En 2009, 5,4 millions les personnes sont concernées par une limitation fonctionnelle auditive moyenne à totale, soit 8,6% de la population. Parmi elles, plus d’un million de personnes sont équipées d’appareil auditif, soit 20,4% des personnes atteintes de limitations fonctionnelles moyennes à totales. Les limitations fonctionnelles très graves à totales concernent 360 000 personnes.
La population atteinte de limitations fonctionnelles auditives est une population âgée, souvent atteinte d’autres problèmes de santé. Pour évaluer les conséquences des limitations fonctionnelles auditives sur les activités quotidiennes, il a été construit une typologie de multi-limitations fonctionnelles autres qu’auditives. Cette typologie, en 9 classes, distingue 4 niveaux de limitations fonctionnelles et différencie selon la nature de ces limitations, vue, mobilité, psychiques, cognitives ou intellectuelles. Les multi limitations fonctionnelles les plus graves concernent 10% de la population atteinte de LFA contre seulement 3% de la population générale.
Les restrictions d’activités concernent le fait d’avoir des difficultés importantes à réaliser seul certaines activités. Si les restrictions d’activité sont plus fréquentes qu’en moyenne dans la population des personnes atteintes de LFA, il s’agit souvent d’une conséquence d’autres limitations fonctionnelles, liées à l’âge de cette population. A niveau d’autres limitations fonctionnelles équivalentes, l’impact des limitations fonctionnelles auditives a pu être mis en évidence sur un petit nombre d’activités : utiliser le téléphone seul, appeler à l’aide, effectuer des démarches administratives, faire des achats.
Les conséquences des limitations fonctionnelles auditives sont plus nettes parmi les moins de 60 ans que parmi les plus de 60 ans. Elles ne sont significatives que pour les LFA les plus graves.
Pour les moins de 60 ans, en cas de LFA très grave à totale, il y a un recours accru à des aides humaines spécifiques, pour se servir du téléphone, pour les démarches administratives et pour des traductions pour les sourds. Il y a également des conséquences sur leur vie affective, avec une nette diminution de la probabilité de vie en couple.
Il est toutefois possible que les difficultés rencontrées en cas de LFA ne soient pas toujours bien appréhendées par un questionnaire obligatoirement très généraliste.
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Lucie Calvet (DREES)
Apport et intérêt des données du SNIIRAM apparié avec Handicap-Santé
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